Usines Seita et Trelleborg : même combat !

Publié le par Aymeric Seassau

Usines Seita et Trelleborg : même combat !

Les communistes de Loire Atlantique et leurs élu-e-s expriment leur colère et indignation de voir supprimer autant d’emplois pour la seule recherche de rentabilité.

Ils apportent leur soutien aux salariés qui luttent pour la sauvegarde de leurs emplois. Ils seront avec eux ce mercredi pour exprimer leur refus de vois se poursuivre cette casse de l’outil industriel.

Ces suppressions d’emplois sont d’autant plus inacceptables que les sites sont productifs et rentables ; cette décision est prise dans une pure logique comptable afin de dégager des marges toujours plus importantes et de satisfaire les actionnaires au détriment de la vie des salariés en délocalisant la production (Pologne, Turquie...).

Nous réaffirmons la nécessité d’un soutien total et sans faille de l’Etat à la filière industrielle française, d’un réinvestissement massif dans notre outil productif. La situation économique de notre pays est en partie liée à sa désindustrialisation, des centaines de milliers d’emplois ont été détruits depuis ces dernières années.

Il nous faut d’urgence reconstruire une industrie forte, créatrice d’emplois, pour sortir de la crise et développer nos territoires. L’avalanche de plans sociaux ou annoncés donne le vertige. Loin de refluer, la crise s’intensifie sous le double effet d’une course effrénée et irréfléchie à la compétitivité des entreprises encouragée par Bruxelles et d’une politique d’austérité avalisée par le gouvernement où le seul coût du travail est posé.

C’est le sens de l'intervention de Patrick LE HYARIC (*), député européen du groupe GUE/NGL, à la commission hier au parlement européen : Quelles mesures envisage la Commission afin de protéger les travailleurs européens de ses licenciements dépourvus de motifs économiques ?

Les élections européennes seront l’occasion de dire stop à la concurrence entre les peuples et oui à une Europe de coopération et d’harmonisation sociale par le haut. Face à cette situation alarmante, il est urgent de voter la loi interdisant les licenciements boursiers déposée par les sénateurs communistes et du Front de gauche.

La gauche doit répondre à cette urgence sociale.

Le Parti communiste français, ses militant(e)s et ses élu(e)s appellent l’ensemble de la population locale à participer au rassemblement de soutien aux salariés de la SEITA et Trelleborg le Mercredi à 12H00 rue de la mainguais à Carquefou.

Aymeric SEASSAU Secrétaire départemental du PCF

(*) Intervention de Patrick Le Hyaric auprés de la commission européenne.

Le fabricant de cigarettes Seita, filiale du britannique Imperial Tobacco, vient d'annoncer son projet de fermeture, dans le cadre d'un plan de restructuration, de la plus importante des deux dernières usines de cigarettes en France. Située à Carquefou, dans la banlieue de Nantes, elle emploie 327 salariés et a produit l'an passé 12,2 milliards de cigarettes blondes : principalement des Gauloises et des Gitanes.

Propriétaire de la Seita, le groupe anglais Imperial Tobacco a lancé un plan d'économie de 385 millions d'euros d'ici à 2018, dont 72 millions cette année. La restructuration devrait comprendre également la cession du centre de R&D de Bergerac (30 salariés).


La Seita, dont le siège est à Paris, emploie environ 1.150 salariés sur cinq sites en province : deux usines de production de cigarettes, à Nantes et Riom (Puy-de-Dôme), une usine de traitement du tabac au Havre (Seine-Maritime), deux centres de recherche à Bergerac (Dordogne) et Fleury-les-Aubrais (Loiret), selon les données communiquées par l'entreprise.


1. Seita et Imperial Tobacco ont-elles reçu des subventions de la part de l'Union européenne? si oui quels ont été les montants alloués et sous quelle rubrique?

2. La Commission dispose-t-elle de données fiables des profits générés par les grands groupes industriels liés à la production de tabac tels que Seita et Imperial Tobacco et qui prévoient des fermetures dans plusieurs pays européens?

3. Tout semble indiquer que le groupe Imperial Tobacco ne semble pas avoir de problèmes financier et que la fermeture de l'usine de Nantes n'est pas liées aux pertes, quelles mesures envisage la Commission afin de protéger les travailleurs de ses licenciements dépourvus de motifs économiques?

4. La Commission compte-t-elle mettre en place un dispositif afin de surveiller les licenciements dépourvus de motifs économiques? quelles mesures peut adopter l'UE afin de freiner les fermetures d'entreprises qui continuent à donner des bénéfices mais qui ne sont plus rentables pour les grands actionnaires privés?

Patrick Le Hyaric député GUE/NGL au parlement européen

Usines Seita et Trelleborg : même combat !

Commenter cet article